jésuite

jésuite

jésuite [ ʒezɥit ] n. m. et adj.
• 1548; de (compagnie de) Jésus
1Membre de la compagnie (ou société) de Jésus, ordre fondé en 1534 par Ignace de Loyola. Lutte entre jésuites et jansénistes au XVII e siècle. Collège de jésuites. Abrév. fam. (1950) JÈSE ou JÈZE . Il a été élevé chez les jèses.
Adj. Le parti jésuite. Collège jésuite. Art, style jésuite : style d'architecture baroque adopté par les jésuites au XVII e s. (ex. Le Gesu de Rome).
2(À cause de la casuistique des moralistes jésuites) Péj. Personne qui recourt à des astuces hypocrites. Quel jésuite ! Adj. « jugez combien les femmes sont jésuites ! » (Balzac). Un air jésuite. fourbe, hypocrite, jésuitique.

jésuite nom masculin Membre de la Compagnie de Jésus. ● jésuite (citations) nom masculin Honoré de Balzac Tours 1799-Paris 1850 La Police et les Jésuites ont la vertu de ne jamais abandonner ni leurs ennemis ni leurs amis. Une ténébreuse affairejésuite adjectif Relatif aux jésuites. Se dit de l'architecture française d'église du XVIIe s., dérivant plus ou moins des types italiens de la Contre-Réforme (Gesū de Vignole) ou du baroque. (Les façades sont souvent à deux ordres superposés et ailerons latéraux ; celle de St-Paul-St-Louis, à Paris, des pères Martellange et Derand, superpose trois niveaux. La nef comporte parfois des tribunes, à la différence de l'Italie.) ● jésuite adjectif et nom Qui agit de façon hypocrite, qui cache son jeu. ● jésuite (synonymes) adjectif et nom Qui agit de façon hypocrite, qui cache son jeu.
Synonymes :

jésuite
n. m. et adj.
d1./d n. m. Membre de la Compagnie de Jésus.
|| adj. Un père jésuite. Méthode jésuite.
d2./d adj. Péjor. Hypocrite et astucieux (par allus. à la casuistique trop accommodante que l'on reprochait aux jésuites). Une attitude jésuite.
|| n. m. C'est un vrai jésuite.

⇒JÉSUITE, subst. masc. et adj.
A. — 1. Subst. masc. Membre de la Compagnie de Jésus, ordre séculier fondé en 1540. La fin justifie les moyens, c'est là la morale des jésuites (SAND, Hist. vie, t. 1, 1855, p. 196). Oh! les jésuites, qu'ils sont fins, subtils! Ils font honneur à l'Église, sûrement (BERNANOS, Joie, 1929, p. 556). V. accommodement ex. 12 et aplatir ex. 3 :
1. Saint Ignace de Loyola et ses Jésuites. Quel mystère! Une compagnie si pharisaïque, si médiocre, si laide par tant de côtés, sortie d'un fondateur dont la sainteté est si certaine, et ne différant pas de lui essentiellement!
BLOY, Journal, 1904, p. 238.
SYNT. Docte, savant jésuite; ordre, général des jésuites; puissance occulte, subtilité des jésuites; enseignement, éducation, élève des jésuites; attaques de Port-Royal, des jansénistes contre les jésuites.
Jésuite à/de robe courte. Laïc affilié à la Compagnie de Jésus. En cas de dissolution de la Chambre (...) S'il [M. de Villèle] ne se jette pas dans les industriels, les jésuites auront assez de pouvoir pour faire élire des jésuites à robe courte (STENDHAL, Corresp., 1825, p. 388).
Collège, école de jésuites et, p. ell., les jésuites. Collège, école tenu(e) par des jésuites. Mettre ses enfants aux (vieilli)/chez les jésuites; faire ses études chez les jésuites. On enseigne depuis plus d'un siècle et partout, chez les Jésuites comme à l'école normale d'instituteurs, que la vertu qui veut considérer l'utile en toutes choses est bien méprisable (ALAIN, Propos, 1914, p. 187).
2. Adjectif
a) [En parlant d'une pers.] Qui appartient à la Compagnie de Jésus. Frère, Révérend Père jésuite; confesseur, missionnaire, prédicateur jésuite. L'abbé de Prémord était (...) hérétique parce qu'il était jésuite. La doctrine de Loyola est la boîte de Pandore. Elle contient tous les maux et tous les biens (SAND, Hist. vie, t. 3, 1855, p. 294).
P. anal. [P. oppos. à janséniste] Qui a les mêmes opinions, les mêmes principes que les membres de la Compagnie de Jésus. Parti jésuite. Le maréchal d'Hocquincourt, jésuite ou janséniste, selon l'humeur de sa maîtresse et l'accueil qu'il reçoit au Louvre (COURIER, Pamphlets pol., Livret de Paul-Louis, vigneron, 1823, p. 169) :
2. On a dit parfois que si Racine était un poète janséniste, Corneille était un poète jésuite (...). Nous pouvons voir qu'il y a bien (...) quelques traits des Exercices Spirituels de saint Ignace dans le soldat chrétien et volontaire de Corneille, et bien des souvenirs de l'enseignement des bons Pères dans les pièces romaines.
BRASILLACH, Corneille, 1938, p. 226.
b) [En parlant d'une chose] Relatif, propre aux membres de la Compagnie de Jésus. Éducation, journal, revue jésuite. Toujours s'analyser, s'interroger anxieusement (...)! La méthode jésuite (...) aboutit à substituer la contemplation de soi-même à la contemplation de Dieu (BLOY, Journal, 1895, p. 205). V. anti(-)français ex. 1 :
3. ... dans les collèges jésuites, les externes n'avaient à peu près pas de rapports avec les internes. (...) les Pères, désireux de former des hommes pour la société, pour le monde, préféraient de beaucoup l'externat.
BRASILLACH, Corneille, 1938p. 22.
ARCHIT. Caractérisé par une grande exubérance de composition et une multiplicité d'ornements aux formes bizarres (d'apr. CHABAT 1881, s.v. jésuitique). Architecture, art, rococo jésuite. Les églises jésuites du XVIIIe siècle ont toutes l'air de maisons à éléphants (GONCOURT, Journal, 1855, p. 222) :
4. Nous nous arrêtâmes (...) devant un petit temple de style jésuite qui dressait devant nous son porche orné de ces demi-cercles de pierre, sortes de « consoles renversées », qui sont le propre d'une architecture qui n'a contribué en rien à la gloire du dix-septième siècle.
G. LEROUX, Parfum, 1908, p. 16.
B. — Subst. masc. et adj., péj. (Celui) qui est dissimulé, hypocrite, voire retors. Être un vrai jésuite; être plus jésuite que les jésuites; avoir un air jésuite. N'a-t-on pas représenté ce grand penseur [Platon] comme utopiste dans la République, (...) hypocrite et presque jésuite dans l'Euthyphron! (RENAN, Drames philos., Prêtre Némi, 1885, p. 527) :
5. Le chef-d'œuvre de casuistique, d'hypocrisie retorse qu'est, dans le 3e numéro de la Revue du Siècle, le commentaire de la protestation que, par huissier, j'ai contraint ces jeunes jésuites d'insérer en réponse à leurs calomnies du 1er numéro. Le sens (l'amour et le besoin) de la vérité et de la justice est chez eux profondément faussé.
GIDE, Journal, 1933, p. 1178.
Subst. fém., rare. — Eh bien, mon petit ange, embrasse-moi. Tu n'aimes personne, ici? (...) — Non, ma chère maman, répondit la petite jésuite (BALZAC, Modeste Mignon, 1844, p. 108).
REM. 1. Jésuitement, adv., hapax. Synon. de jésuitiquement (s.v. jésuitique). Prendre jésuitement des mines effarouchées (cf. CLEMENCEAU, Iniquité, 1899, p. 182). 2. Jésuitesse, subst. fém. Religieuse ou laïque appartenant à une communauté ou à une congrégation dont la règle s'inspire de celle des jésuites. Où prenaient-elles l'argent [les Dames de la Foi]? Les Jésuitesses comme les Jésuites n'en ont jamais manqué (Mme DE CHATEAUBR., Mém. et lettres, 1847, p. 46). 3. Jésuitisant, -ante, adj. Sympathisant des jésuites. Dans le concile, il y a une majorité d'imbéciles fanatiques. Les évêques allemands et les nôtres sont, je crois, jésuites ou jésuitisants (MÉRIMÉE, Lettres Panizzi, 1870, p. 397). 4. Jèze, subst. masc., arg. scol. Jésuite (v. ce mot A 1). Rébarbatifs, les Jèzes, mais déférents (H. BAZIN, Mort pt cheval, 1949, p. 12).
Prononc. et Orth. : []. Att. ds Ac. dep. 1835. Parfois avec une majuscule (supra ex. 1 et rem. 2, ex. de Mme de Chateaubr.). Étymol. et Hist. 1. a) 1585 subst. « membre de la compagnie de Jésus » (N. DU FAIL, Contes et discours d'Eutrapel, éd. J. Assézat, t. II, p. 41); b) av. 1594 adj. la Secte Jésuite (E. PASQUIER, Lettre à Florimont de Raemond [Lettres XX, 1] ds Lettres historiques, éd. D. Thickett, livre IV, p. 159, note 6); 2. 1749 « personne qui cache son jeu » ici adj. (D'ARGENSON, Journal, V, 428 ds BRUNOT t. 6, p. 18 et note 1 : mon frère, le plus fin, le plus « jésuite » de tous); 3. 1808 arg. « dindon » (HAUTEL). Dér. du nom de la Compagnie de Jésus, fondée en 1540 par Ignace de Loyola [1491-1556]; suff. -ite; le sens 3 parce qu'on devait aux Jésuites l'acclimatation du dindon en Europe. Fréq. abs. littér. : 1 603. Fréq. rel. littér. : XIXe s. : a) 3 034, b) 1 841; XXe s. : a) 2 035, b) 2 016.
DÉR. 1. Jésuiterie, subst. fém., péj. a) Ensemble des jésuites, des personnes qui ont les mêmes opinions, les mêmes principes qu'eux. Il m'a fallu batailler contre toute la jésuiterie et les forces d'oppression dressées contre cette idée de progrès que j'ai voulu faire triompher (AYMÉ, Vaurien, 1931, p. 152). b) Action, propos hypocrite, voire retors. Arthur Meyer (...) prétend m'enrégimenter parmi ceux qui refusent le salut au drapeau. Une phrase de mon article d'hier, mise là tout exprès en prévision des jésuiteries, m'en sépare nettement pour la centième fois (CLEMENCEAU, Vers réparation, 1899, p. 207). []. 1re attest. 1879, 5 juill. un air de jésuiterie (SARCEY, Le XIXe siècle ds DELB. Matér. 1880, p. 183); de jésuite, suff. -erie. 2. Jésuitière, subst. fém. péj. Maison, école, collège de jésuites. Il fallait mettre la main sur l'armée. On l'a fait, par la complicité des « classes supérieures », dont l'éducation se trouve accaparée par les jésuitières (CLEMENCEAU, Vers réparation, 1899p. 111). En ce temps-là, nous habitions deux étages du vieil hôtel solennel (...) tout près de la jésuitière (que Combes était au moment de vider de ses pieux habitants et dont la chapelle, dite chapelle Margaux, était fort achalandée) (MAURIAC, Écrits intimes, Commenc. d'une vie, 1932, p. 32). []. — 1re attest. 1850 la jésuitière de Fribourg (GOBINEAU, Corresp. [avec Tocqueville], p. 142); de jésuite, suff. -ière. Fréq. abs. littér. : 24. 3. Jésuitiser, verbe trans., péj. a) Soumettre à l'influence des jésuites. À l'heure qu'il est, elle [la doctrine de la Grâce] n'a plus d'asile dans le catholicisme tout jésuitisé et sophistiqué à la Liguori (SAINTE-BEUVE, Port-Royal, Paris, Hachette, t. 3, 1912 [1848], p. 595). b) Emploi pronom. réfl. Devenir semblable aux jésuites. Les explications des journaux ministériels (...) sont d'une tartuferie idéale. Nos Juifs de sacristie n'ont pu se frotter d'eau bénite sans se jésuitiser au delà de la commune mesure (CLEMENCEAU, Iniquité, 1899, p. 294). [], (il) jésuitise []. 1re attest. 1840 jésuitiser « faire le Jésuite » (Ac. Compl. 1842); de jésuite, suff. -iser.
BBG. - DARM. 1877, p. 212. - DELB. Matér. 1880, p. 183 (s.v. jésuiterie). - QUEM. DDL t. 18 (s.v. jésuitesse). - SAIN. Arg. 1972 [1907], p. 92.

jésuite [ʒezɥit] n. m.
ÉTYM. 1585, n. m.; jésuiste, 1548; de Jésus, dans Compagnie de Jésus.
1 Membre de l'ordre religieux appelé Compagnie ou Société de Jésus, fondé en 1534 par Ignace de Loyola. || Le général des Jésuites. || Restrictions mentales, direction d'intention, casuistique des jésuites. || Collège de jésuites. || L'opposition entre jésuites et jansénistes, au XVIIe siècle (→ 1. Efficace, cit. 8; janissaire, cit. 2; janséniste, cit. 1; mâcher, cit. 5).
1 On a tant parlé des jésuites, qu'après avoir occupé l'Europe pendant deux cents ans, ils finissent par l'ennuyer (…) On leur a reproché dans six mille volumes leur morale relâchée (…)
Voltaire, Dict. philosophique, Jésuites.
(1950, in D. D. L.). Abrév. fam. Jèse, jèze. || Il a été élevé chez les jèses. || « Les très érudits “jèzes” de Saint-Louis-de-Gonzague » (l'Express, 15 sept. 1979, p. 129).
Adj. (1873, Larousse). || Le parti jésuite.
1.1 L'esprit jésuite, trop calomnié, cherchait seulement à se garder des conséquences doctrinaires, au nom de la morale la plus commune.
Alain, les Passions et la Sagesse, De la philosophie religieuse, Pl., p. 804.
Arts. || Style jésuite : style d'architecture baroque, adopté par les jésuites au XVIIe siècle (ex. : Le Gesù de Rome).
1.2 Sa pensée molle s'abandonnait à l'amoureux de cet art jésuite, épandu et fondu comme la caresse d'une main sensuelle, dans le travail magnifique du décor et l'adoration de la richesse des choses.
Ed. et J. de Goncourt, Madame Gervaisais, p. 189.
2 (…) ils entrèrent dans l'église éblouissante d'ors et de flammes de cierges (…) Ils s'émerveillaient pieusement des balcons dorés, des colonnes à torsades, de tout le luxe en stuc du style jésuite.
Apollinaire, l'Hérésiarque…, p. 155.
tableau Principaux noms de religieux.
2 (1656, Pascal). Péj. (à cause de la casuistique des moralistes jésuites). Personne qui recourt à des astuces hypocrites. || Quel jésuite ! || C'est un jésuite, (rare) une jésuite. Nous sommes tous des jésuites (→ Fraternité, cit. 8).
Adj. (1749). Hypocrite, jésuitique. || Il est un peu jésuite. || Un air (cit. 10) jésuite.
3 Le jésuite, le plus jésuite des jésuites est encore mille fois moins jésuite que la femme la moins jésuite, jugez combien les femmes sont jésuites !
Balzac, la Femme et l'Amour, p. 62.
DÉR. Jésuitement, jésuiterie, jésuitière, jésuitique, jésuitiser, jésuitisme.

Encyclopédie Universelle. 2012.

Игры ⚽ Поможем решить контрольную работу

Regardez d'autres dictionnaires:

  • Jesuite — Jésuite Pour les articles homonymes, voir Jésuite (homonymie). Un Jésuite est aujourd hui généralement un membre de la Compagnie de Jésus, qu’il soit Prêtre Jésuite, Frère Jésuite ou Étudiant jésuite (appelé également Scolastique), ou comme… …   Wikipédia en Français

  • Jésuite — Pour les articles homonymes, voir Jésuite (homonymie). Un Jésuite est aujourd hui généralement un membre de la Compagnie de Jésus, qu’il soit Prêtre Jésuite, Frère Jésuite ou Étudiant jésuite (appelé également Scolastique), ou comme adjectif, à… …   Wikipédia en Français

  • jésuite — (jé zui t ) s. m. 1°   Nom des membres de l ordre religieux fondé, sous le nom de clercs réguliers de la compagnie de Jésus, par saint Ignace de Loyola en 1534 ; cet ordre porte aussi le nom de société de Jésus ; il fait profession d élever la… …   Dictionnaire de la Langue Française d'Émile Littré

  • JÉSUITE — n. m. Nom des membres de l’ordre l’ordre religieux appelé Compagnie ou Société de Jésus. Le général des jésuites. Un collège tenu par les jésuites. Il a étudié chez les jésuites. Jésuite de robe courte, Laïque qui passe pour affilié à l’ordre des …   Dictionnaire de l'Academie Francaise, 8eme edition (1935)

  • JÉSUITE — s. m. Nom des membres de l ordre religieux appelé Compagnie ou Société de Jésus. Le général des jésuites. Les jésuites furent expulsés de France en 1764. Un collége tenu par des jésuites. Il étudia chez les jésuites.   Jésuite de robe courte,… …   Dictionnaire de l'Academie Francaise, 7eme edition (1835)

  • JÉSUITE (ART) — C’est à la fin du XVIe siècle que commence, selon Malraux, après la disparition de ceux qu’il nomme les derniers grands artistes chrétiens – Tintoret, Greco –, «la pieuse fête jésuite» (Les Voix du silence ). Le sens du sacré déserte alors l’art… …   Encyclopédie Universelle

  • Jesuite (patisserie) — Jésuite (pâtisserie) Pour les articles homonymes, voir Jésuite (homonymie). Le jésuite est une pâtisserie française célèbre. Il s’agit d’un petit triangle de pâte feuilletée fourré à la frangipane et recouvert de glaçage. Le nom vient de ce que,… …   Wikipédia en Français

  • Jesuite (homonymie) — Jésuite (homonymie) Cette page d’homonymie répertorie les différents sujets et articles partageant un même nom. Le jésuite est : un membre de l ordre catholique de la Compagnie de Jésus une pièce de pâtisserie française. Ce document provient …   Wikipédia en Français

  • Jésuite (pâtisserie) — Pour les articles homonymes, voir Jésuite (homonymie). Le jésuite est une pâtisserie française. Il s’agit d’un petit triangle de pâte feuilletée fourré à la frangipane et recouvert de glaçage. Le nom vient de ce que, à l’origine, ces pâtisseries… …   Wikipédia en Français

  • Jésuite (homonymie) — Cette page d’homonymie répertorie les différents sujets et articles partageant un même nom. Le jésuite est : un membre de l ordre catholique de la Compagnie de Jésus une pièce de pâtisserie française. Catégorie : Homonymie …   Wikipédia en Français

Share the article and excerpts

Direct link
Do a right-click on the link above
and select “Copy Link”